Pour [presque !] tout savoir

Soyez curieux

Texte écrit à 4 mains avec la malicieuse
 Rozenn Georgeais, raviveuse d'émotions

Il y a des prénoms qui sentent bon, c’est comme ça. Le mien par exemple en fait partie, il suffit de le répéter 2 fois, et, d’après ce qui est écrit sur le flacon d’un célèbre parfum, vous serez enveloppés d’effluves de lys blanc, de muguet et de fleur d’oranger.

Mi chjamu [mi quiamou] Anaïs. C’est comme ça qu’on dit ici. Et ici, c’est Bastia, là où je vis. La Corse, j’y habite depuis plus de 20 ans. La moitié de ma vie en somme… J’y ai débarqué un matin d’automne, ma saison préférée. La veille, j’avais quitté le nid familial et mon Ardèche natale ; et telle Rose dans Titanic, j’étais montée sur un énorme bateau. Et tiens, en parlant de rose, je n’en suis pas fan ! Ouais, je sais, la plupart des gens les adorent mais j’aime pas faire comme la plupart des gens, alors n’essayez même pas de me convaincre que c’est la reine des fleurs ! Mon truc à moi, ce sont les coquelicots, fragiles et flamboyants, dansant librement dans le vent.

Retour sur notre bateau, c’est au son des polyphonies que la traversée prend fin et que je mets pied à terre, par une journée ensoleillée de septembre 2000. Nouveau siècle, nouveau millénaire, nouvelle vie ! Direction Corte et ses montagnes pour 2 années estudiantines, dans la plus intime des universités de France. Une licence d’Arts Plastiques puis une Multimédia en poche ; un amoureux corse ; 2 loulous [plus trop] accrochés à mes jupes et un CV garni d'expériences diverses & variées et me voilà 20 ans plus tard, toujours sur mon île de Beauté, à bidouiller de mes 10 doigts, à peinturlurer des tissus, à mettre de la couleur partout où c’est possible. Donnez- moi du fluo, du doré, d'la paillette qui rendent la vie plus belle !

Faut que ça brille, que ça pétille ! C’est parce que j'ai Noël gravé au fin fond de mes cellules. Je suis née un 25 décembre au petit matin, à la toute fin des seventies. À cause de moi, le repas du réveillon a refroidi. Adieu petits fours chauds, dinde aux marrons et son jus tout ruisselant. Mes parents, le ventre vide [enfin surtout celui de ma mère !] m’ont fait le privilège d’accoler à mon premier prénom Anaïs, un second envié par toute ma fratrie, Noëla.

Anaïs Noëla, c’est donc moi et c’est le nom que j’ai choisi pour ma marque, ma p'tite entreprise ! Celle où je fabrique des objets colorés et inspirés, des pièces uniques [ou de toutes petites séries] avec des tissus que je peins. La matière, belle, noble, choisie avec soin devient objet entre mes mains. Le papier se transforme en carnets. Le lin, le liège prennent la forme d’une pochette. Tout est fait avec beaucoup d’amour et de patience.

Et puis parfois, quand le cœur m’y appelle, je fais aussi un peu de graphisme. Ça ravit mon côté perfectionniste : ranger, ordonner les mots, les chapitres, mettre un numéro en bas des pages. Je compose des affiches, je mets en page vos romans, poèmes ou tout ce qui s’édite. Je crée aussi des couvertures - pas de celles qui réchauffent, même si j’aime beaucoup tricoter - mais de celles qui rendent les livres plus jolis. Je fais aussi des flyers, des sites internet comme par exemple pour ma compagnie de théâtre ou pour la ludothèque dont je suis la présidente ! J’aime bien crâner avec ce titre ! Une ludothèque, on pourrait croire que c’est un endroit où les fétichistes des prénommés Ludo les gardent comme dans une bibliothèque, mais en fait non. C’est un lieu où l’on peut emprunter des jeux de société et jouer. Et jouer, moi, j’adore ça !

Trêve de bla-bla, je vous laisse vous balader sur mon site ! Et si vous aimez mon univers, si l'une de mes créations vous tape dans l'œil, vous pouvez l'adopter ou l'offrir. J'aime savoir que des bouts de moi, de mes émotions vont voyager, accueillir vos mots, vos créations, vous accompagner.

Photo par Léonor Husson